A quoi sert la promesse ?
Dans les approches de Hobbes ou Kant, la promesse devient réductible à un croisement entre le droit et la morale. Selon certains, la promesse contient en elle avant tout une qualité interrogative en ce qu’elle ouvre un inépuisable champ des possibles, à la fois le même et différent de ce qui a été promis. La promesse est donc par définition à la fois « tenable » et « intenable ». Chez les classiques de la philosophie, tels Platon ou Nietzsche la philosophie apporte la joie d’une promesse et permet à la sagesse de se déployer.
Contrairement à certains représentants de l’école analytique qui soutiennent que la promesse est un acte de langage, l’approche sociologique estime que l’essentiel de la promesse ne peut être compris si l’on l’analyse hors son contexte social. Ce grâce à ce dernier, que la fonction sociale qu’elle remplit peut être décodée, qui est parfois différente que la dimension performative le plus souvent mise ne avant.
La promesse dans le Judaïsme existe sous deux formes : la promesse faite par les humains n’a qu’une valeur relative et conditionnelle car elle dépend de la volonté divine. En revanche, la promesse de Dieu faite à Abraham est la seule promesse possible dans la mesure où elle est valable même lorsque les signes extérieurs semblent la contredire. C’est une promesse d’amour inaltérable, éternel, accordé sans limite temporelle.
Au-delà donc de l’engagement qu’implique la promesse par celui qui la donne envers celui qui la reçoit, celle-ci semble constitutive de notre manière d’être au monde par une possibilité qu’elle crée d’envisager le futur et de nous y engager.